• Louis Bordenave, Jean-Michel Chevet, Jean-Pascal Goutouly, Jean-Claude Hinnewinkel, avec la participation de Jean-Claude Berrouet et Denis Dubourdieu

    Vigne et Vin Publications Internationales

    En 2014, l’ouvrage « Vignes et vins. Les itinéraires de la qualité (Antiquité-XXIe siècle) » a restitué un premier ensemble d’investigations ouvertes sur les vignobles du monde et dans lequel la qualité  apparaît comme une longue construction historique.

    Cette année, « Vins et vignobles de Bordeaux – Les itinéraires de la qualité » rassemble les analyses de chercheurs bordelais sur les itinéraires de la qualité des vins de Bordeaux du Moyen Âge à nos jours, mettant en valeur la formation d’une école bordelaise.

    L’ouvrage retrace l’émergence et le développement d’une pensée œnologique bordelaise qui s’est constituée, au cours du temps, en école. Si l’Institut d’œnologie s’est créé à Bordeaux au milieu du XXe siècle, ses origines sont anciennes et remonte au moins au  Moyen Âge, à travers un corpus tant réglementaire que littéraire qualifiant le goût et la qualité d’un vin.

    Une première partie retrace quatre itinéraires avec « Terroirs et qualité des vins, un lien à l’origine. Mais quelle origine ? » par Jean-Pascal Goutouly (écophysiologiste) et Jean-Claude Hinnewinkel (géo historien), « Encépagements du vignoble de Bordeaux de l’antiquité à nos jours » par Louis Bordenave (ampélographe), « Des pratiques empiriques aux pratiques scientifiques » par Jean Michel Chevet (historien) et Jean-Claude Hinnewinkel et « Qualité des vins et diffusion des savoirs » par Jean-Claude Hinnewinkel.

    Dans une seconde partie sont regroupés des témoignages pluridisciplinaires sur les mutations de la qualité des vins et leurs causes au cours de la seconde moitié du  XXe siècle. Les premiers sont des extraits de travaux plus ou moins anciens mais qui marquent bien les étapes des mutations du dernier demi-siècle. Les derniers sont les entretiens de deux acteurs-clés du vignoble bordelais au court de la seconde moitié du XXe siècle. « L’œnologie au service du terroir » de Jean-Claude Berrouet nous livre son regard sur l’évolution de la qualité des vins rouges de Bordeaux à travers ses pratiques viticoles et œnologiques. Dans « Grands et petits bordeaux », Denis Dubourdieu confie son analyse de l’évolution de la qualité des grands bordeaux des années 60 à nos jours puis évoque l’absence de continuité entre « grands » et « petits » bordeaux.


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  • La crise des vins de Bordeaux

    La profonde crise qui depuis plus de dix ans secoue le vignoble bordelais et met en péril bien des exploitations a fait l’objet de nombreuses analyses. Pour autant tout ne paraît pas avoir été dit dans la mesures où celles-ci ont surtout été le fait d’économistes qui, est c’est bien logique, ont mis l’accent sur le marché. Aussi les solutions proposées sont avant tout des propositions économiques ne prenant que rarement en compte les problèmes sociaux et jamais les territoriaux.
    D’un parti pris volontairement opposé, cet « essai géographique sur le crise du bordeaux » place le curseur sur l’avenir des terroirs, ces territoires de production de vin de qualité construit dans la longue durée de leur histoire par les organisations de producteurs qui les ont créées et qui les font durer.
    Après une mise en perspective de leur genèse, l’ouvrage aborde les menaces qui pèsent sur ces terroirs puis les auteurs avancent des pistes de réflexion en direction d’une reterritorialisation des appellations d’origine contrôlée. C’est en effet pour eux la seule façon de maintenir le dense tissu de cette agriculture paysanne qui a fait la force des terroirs dans le passé et qui semble en mesure d’assurer leur développement durable.


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  • Dirigé par Jean-Claude HinnewinkelClaudine Le Gars

    Édité par Centre d'études et de recherches sur la vigne et le vin

    Cet ouvrage propose au professionnel comme à l'amateur, une réflexion originale sur les A.O.C. et leur devenir dans la mondialisation. Originale, car elle tente de cerner les structures fondamentales qui expliquent la permancence des grands vignobles, confortent leur image et en déterminent les grands axes de défense


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  • Loupiac, Sainte-Croix-du-Mont, Cadillac etc., les coteaux de rive droite de la Garonne entre Saint-Macaire au Sud et Langoiran au Nord ont depuis des lustres assis leur prospérité sur la renommée de leurs vins blancs liquoreux. Ce phénomène s’est amplifié dans l’entre-deux-guerres avec la vogue des vins blancs doux et la reconnaissance de cette spécificité dans les appellations d’origine contrôlée.

    Comme les terrasses graveleuses du Sauternais et de la rive gauche de la Garonne, les coteaux de rive droite deviennent alors et jusque dans les années 1970 le domaine de prédilection des cépages sémillon, sauvignon et plus accessoirement muscadelle. Le premier à débourrement moyen et à maturation tardive paraît aussi bien adapté aux sols gravelo-argileux qui dominent dans la région, qu’à la production des vins liquoreux ou moelleux et constituent alors la base de l’encépagement régional.

    La crise des vins blancs en général, celle des vins blancs doux plus particulièrement, s’est traduite au cours des deux dernières décennies par une forte progression des malbecs, merlots et autres cabernets. La progression de ces cépages rouges est partout manifeste.

    Pourtant Loupiac et Sainte-Croix-du-Mont résistent assez bien même si les prix sont loin d’atteindre ceux des sauternes. La production annuelle en tout cas se maintient. Les Premières Côtes de Bordeaux connaissent des sursauts, certes bien éphémères pour les producteurs, mais demeurent à un prix comparable à celui des vins rouges de même appellation. Par contre d’autres appellations demeurent confidentielles telles les Côtes de Bordeaux-Saint-Macaire ou le Haut-Benauge (fig. 1).

    A travers les analyses de l’évolution des terroirs concernés, c’est la complexité des liaisons entre les hommes et le milieu, entre terroirs et appellations qui est envisagée. Pour permettre des
    comparaisons aussi aisées que possible entre les étapes retenues, nous avons choisi comme indicateurs le rapport "blanc/rouge", soit en volume, soit en surface selon les données disponibles, complété par le rapport "vigne/surface totale", celle-ci correspondant à celle de la paroisse ou de la commune jusqu’à ce que soit disponible la S.A.U.


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