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Une géographie active
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Par Hinne le 21 Janvier 2023 à 21:36
Quelle valorisation du terroir dans la mondialisation du marché du vin ?
Jean-Claude Hinnewinkel
Le diaporama présenté ici a été réalisé pour animer une conférence devant des viticulteurs clients des Établissements Touzan, spécialistes dans le conseil et la logistique pour la protection des vignobles. L’objectif mon intervention a été d’analyser quelle peut être la valorisation du terroir dans la mondialisation du marché du vin
Dans un premier temps la notion française de terroir viticole fut replacée dans son contexte géohistorique. L’émergence des territoires viticoles en Europe remonte en effet à la fin du Moyen-âge et aux 17ème et 18ème siècles et fut confirmée dans la 1ère moitié du 20ème siècle. Je m’appuierai principalement sur l’exemple de la construction des terroirs en Bordelais.
Dans un deuxième temps, j’ai abordé le lien entre le concept de terroir et celui de territoire, rappelant que le terroir tel que nous nous le représentons est une invention récente. Ce fut l’occasion de raconter rapidement l’histoire de ce mot puis d’appliquer son évolution à un exemple particulièrement instructif : Pessac-Léognan. Cela permit de découvrir que le terroir est bien plus qu’un sol viticole et correspond à un espace géographique complexe, soit un territoire, celui façonné par les sociétés humaines pour porter une production reconnue de qualité.
L’avenir des terroirs, leurs atouts concurrentiels dans un marché mondialisé constitue le cœur de la troisième partie de la présentation. Nous constatons d’abord que ce concept se mondialise. Puis que faire vivre ces terroirs revient à assurer le bon fonctionnement du système géographique qu’il est dans son environnement à la fois économique, social, politique et environnemental. Cela revient alors à gérer la biodiversité et le changement climatique, les cycles économiques, l’ancrage « sociétal » et l’image des vins. Cela revient à assurer la coordination de tous les acteurs du territoire « producteur » qu’est un terroir. Il s’agit dès lors de la question de la gouvernance de ces terroirs qui ainsi conçu deviennent des projets de développement local. C’est sans doute à ce prix que ces terroirs continueront à produire des vins singuliers recherchés par une partie des consommateurs et plus rémunérateurs que les vins plus technologiques des imposantes usines à vin.
Pour regarder le diaporama Télécharger « 2008 Terroir et mondialisation.pdf »
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Par Hinne le 4 Avril 2022 à 10:54
Monbadon, Puisseguin et le Libournais (XIXe et XXe siècles)
Rapport d’expertise réalisé pour l’INAO par le CERVIN dans le cadre de la commission d’enquête sur la demande de l’ancienne commune de Monbadon (réunie en 1989 à Puisseguin) d’intégrer l’appellation Puisseguin-Saint-Emilion. L’expertise du Cervin s’est tout particulièrement appuyée sur le mémoire de maitrise de géographie d’Alexandre Grelier, Territorialités à Puisseguin et Monbadon, fusions de communes, A.O.C. viticoles et représentations
1-De vieilles relations… entre « Libournais » et « Périgord »
Jusqu’au 17ème siècle, Puisseguin et Monbadon appartiennent à la même châtellenie de Puynormand dont ils constituent l’extrémité orientale = même espace régional « défensif ». Châtellenie de Puynormand = à peu près les actuels satellites de Saint-Emilion.
Châtellenie de Puynormand démantelée au cours du 17ème siècle, donnant dès lors la primauté à la paroisse comme référence dans la gestion de l’espace. Le 27.10 1602 la Châtellenie est vendue en plusieurs lots et Monbadon aborde une longue période d’indépendance vis à vis de Puisseguin : par alliance elle échue par la suite à la famille Lafaurie, propriétaire du lambeau de terre « inclus ¬ dans l’espace Puisseguin.
A la Révolution la paroisse devient commune mais sa géographie peu fonctionnelle (Lafaurie !) est vite remise en cause et des « conflits » l’opposent à Puisseguin :
- En 1802, Monbadon (300 h.) est promue chef-lieu de succursale religieuse (statut de chapelle vicariale) à place de Puisseguin (1000 h.) indignation de Puisseguin qui ne retrouva son rang qu’en 1825
- En 1868, réclamation des habitants de Lafaurie et Bernon pour des problèmes de routes. Puisseguin approuve
- 1933, nouvelle pétition des deux hameaux déjà desservis par poste et ligne électrique de Puisseguin. Monbadon propose alors échange contre Laplagne (dont enfants vont à école de Monbadon), Guillambon et château Guibeau (dont sépulture sont à Monbadon. Refus de Puisseguin
- Loi Marcellin de juillet 1971 : commission propose la fusion de Monbadon – Francs – Saint-Cibard. Monbadon refuse et suggère « Puisseguin » (8 juin 1972)
La fusion et ses retombées :
- 1989 – 2001 Elle apparaît comme une des conséquences des problèmes de l’école de Monbadon. Perspective de fermeture d’une classe
- groupement pédagogique étudié à « est » avec Francs, Saint-Cibard, Tayac, Saint-Philippe Echecs en 77 puis 84 Alors en 1987, se tourne vers Puisseguin = refus.
- Ecole de Monbadon ferme en septembre 1987. Service public à Monbadon = seule mairie
- janvier 1988 : négociation avec Puisseguin pour fusion. Contrepartie évoquée appellation
Pour lter la note de synthèse d'Alexandre Grelier Télécharger « note de synthèse Grelier.pdf »
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