• 2010 La gouvernance des territoires du vin

     

    La gouvernance des territoires du vin, entre local et mondial, au nord comme au sud

    Sous la direction de J-C Hinnewinkel, professeur émérite de Géographie, Université Bordeaux-Montaigne, UMR Ades /CERVIN/ISVV

    Cet ouvrage est le fruit de plusieurs années de collaboration entre chercheurs bordelais spécialistes des questions vitivinicoles dans le cadre de programmes portés par l’UMR ADES[1], la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine[2] et le CERVIN[3] au sein de l’ISVV[4]. Il a donné lieu à une publication aux Editions Féret (Bordeaux) en 2010

    2010 La gouvernance des territoires du vin

    L’équipe ainsi constituée de chercheurs venus d’horizons scientifiques différents  s’est attachée à analyser la nature de la gouvernance des terroirs au nord comme au sud, entre le local et le mondial. En effet, jusqu’à nos jours et depuis 1936, la gouvernance des vignobles en France est le fruit des interactions entre l’INAO (règlements et tutelle nationale), les interprofessions (pilotage économique régional) et les Syndicats d’appellations (défense de l’appellation au niveau local). La récente crise a abouti entre autre à la remise en question de ce type de gouvernance des vignobles en Europe et tout particulièrement en France.

    Ce sont donc les politiques des terroirs et le rôle des pouvoirs locaux qui sont interrogées au moment où une nouvelle géopolitique mondiale se construit qui impose la prise en compte des échelles multiples.

    Le concept de gouvernance

    Il désigne le plus souvent l’ensemble des conditions dans lesquelles sont construits les projets de développement, tout particulièrement territorial mais aussi prises les décisions, assurant de nouveaux rapports de coopération entre les groupes dirigeants dont l’Etat et les organisations de la société. La gouvernance est devenue en quelques décennies un concept essentiel au sein des réflexions sur le développement durable. D’origine anglaise ancienne, le mot est réapparu au cours des années 1980 dans les documents de la Banque Mondiale. Devenu un des fondements de toutes les analyses politiques, notamment celles concernant le développement, le concept de gouvernance porte en lui-même l’idéal démocratique avec la mise en avant de la participation citoyenne censée réduire les coûts sociaux. Derrière cette affirmation, c’est toute la question de la décentralisation et de la gouvernance qui est posée tout comme celle des rapports entre les collectivités territoriales et les organisations professionnelles de producteurs. Mais ne faut-il pas également poser la question de la participation des citoyens, habitants du terroir ou consommateurs de ce terroir dans la gouvernance de celui-ci ?  C’est donc finalement une réflexion générale sur les choix politiques à opérer pour assurer lisibilité, efficacité et donc avenir du terroir qui est ici proposée.



    [1] Au sein du quadriennal d’ADES, Unité mixte de Recherche associant le CNRS et les Universités Bordeaux2 et Bordeaux3, dans un programme « Identités, qualité et mondialisation » dirigé par Hélène Velasco-Graciet l’action 2 est intitulée : La vigne, le vin et la valorisation durable des territoires ?, www.ades.cnrs.fr

    [2] Au sein de la MSHA, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, Hélène Vélasco-Graciet anime un programme triennal financé par la Région d’Aquitaine intitulé « Développement Durable de la filière  et des territoires viticoles »

    [3] CERVIN, Centre d’Etudes et de Recherches sur la Vigne et le Vin, association universitaire pluridisciplinaire  présidée par Sandrine Lavaud, www.msha.fr/cervin

    [4] Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, 210, chemin de Leysotte - CS 50008, 33882 VILLENAVE D'ORNON, www.isvv.fr

    Pour lire l'ouvrage Télécharger « Gouv terroirs_ouvrage complet.pdf »


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    2008 Produire pour nourrir les hommes : les vins

    2008 Produire pour nourrir les hommes : les vins

    Pour lire la suite Télécharger « les vins version web.pdf »


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  • 2007 Bordeaux – Bourgogne, deux logiques territoriales différentes ?

    Bordeaux – Bourgogne, deux logiques territoriales différentes ?

     

    JC Hinnewinkel, professeur de Géographie, ISVV /ADES/CERVIN, Université Bordeaux3

     Communication présentée au Centre d’Histoire de la Vigne et du Vin à Beaune en 2007

     

    2007 Bordeaux – Bourgogne, deux logiques territoriales différentes ?

    Résumé

    Le propos de cette communication est de comparer les logiques territoriales mobilisées par deux des vignobles les plus prestigieux de notre pays. J’y aborderai principalement comment le terroir, le territoire et l’image du vin ont été et sont mobilisés dans l’organisation des espaces viticoles et dans les représentations véhiculées par la communication.

    Dans un premier temps l’analyse met en exergue les conceptions de l’organisation de l’espace viticole, propres à chaque région. En Bordelais comme souvent dans les autres vignobles français, les appellations ont été prioritairement générées par les organisations de producteurs sur la base de leur territoire d’intervention et constituent de véritables « terroirs » sociaux. En Bourgogne les appellations reposent sur « le terroir » dans son acception la plus restrictive, l’ agro terroir, et ce souvent à l’instar du négoce.

    Cette structuration de l’espace viticole découle de deux représentations assez différentes du vin. Le bordeaux est avant tout un vin de château, soit un terroir social individuel. Le bourgogne est par contre un vin de terroir agronomique au sens le plus strict, du moins pour les vins les plus prestigieux.

    Ce constat d’ensemble, peut-être à l’origine de « passions rivales » est surtout révélateur de l’existence de systèmes vitivinicoles très différents qui soulignent la complexité du vignoble français et rendent évidente la nécessité d’une gestion décentralisée des appellations : dans le cadre d’une politique publique désormais européenne (et peut-être demain mondiale !), la gouvernance locale des terroirs est plus que jamais incontournable.

    Pour lire la communication Télécharger « 2007 Bordeaux-Bourgogne v web.pdf »


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  • 2006 Pour des AOC viticoles dans la longue durée

    2006 Pour des AOC viticoles dans la longue durée

    2006 Pour des AOC viticoles dans la longue durée

    Ces trois diapositives sont extraites d'une présentation tirée d'un cours de Master professionnel créé et dirigé de 2003 à 2007 par Jean-Claude Hinnewinkel, alors directeur de l'UFR Géographie-aménagement de l'Université Bordeaux-Montaigne et présentée lors de plusieurs colloque à Bordeaux comme à Dijon.

    Pour suivre la totalité de la présentation Télécharger « 2006 Pour des AOC vitivinicoles ds la lgue durée.pdf »


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  • 2007 Le XXe siècle, l’affirmation de deux mondes

    Voyage au pays du vin

    Les mondes du vin au XXe siècle : l’histoire et les lieux 

    Le XXe siècle, l’affirmation de deux mondes

     

    Jean-Claude Hinnewinkel, Professeur de Géographie, Directeur du CERVIN (Centre Vigne et  Vin), Université Michel de Montaigne – Bordeaux3

    in Voyage au pays du vin, histoire, anthologie, dictionnaire, collection Bouquins, Robert Laffont, 2007.

    Les débuts de la mondialisation viticole

    Crises et restructuration du vignoble européen

    En rayant peu à peu de la carte une grande partie du vignoble européen, le phylloxera provoqua la baisse des volumes des vins produits alors que parallèlement la consommation de vins ordinaires (le pinard !) doublait en 40 ans, atteignant 120/140 litres par an et par habitant en France à la fin du XXème siècle.

    Cette pénurie apparue entre 1880 et le début du XXème  siècle déclencha la mise en place d'une fraude colossale. La réorganisation du vignoble qui suivit se fit principalement par l’abandon des terroirs accidentés, caillouteux, arides, pauvres où pousse habituellement la vigne au profit des terres agricoles de plaines plus fertiles. L’incapacité de nombreux petits propriétaires de trouver les moyens de régénérer leur vignoble se traduisit par une première phase de concentration dans des propriétés moins nombreuses dont la taille moyenne s’accrut. En outre on utilisa des cépages hybrides à très gros rendements qui se révélèrent de piètre qualité pour le vin. Le tout provoqua une crise de surproduction colossale qui entraîna l'écroulement des prix ; le Languedoc Roussillon fut un des plus touchés avec comme point d’orgue la révolte de 1907 à Narbonne, Béziers, Perpignan, Montpellier, Carcassonne où défilèrent, par centaines de milliers, les vignerons ruinés et leurs familles.

    Ce raz de marée se termina dans le sang mais du drame devait, en partie, naître le vignoble européen contemporain avec une nouvelle structuration de la profession. A la fin du 19ème les viticulteurs sont encore mal organisés : c’est à la faveur de la crise phylloxérique, et après la loi de 1884, qu’apparurent en France les premiers syndicats de vignerons, le plus ancien reconnu étant celui de Saint-Émilion en Bordelais. Dès le début du XXème siècle, les créations syndicales se succédèrent dans toutes les régions viticoles françaises. Elles furent la conséquence directe de la législation mise en place à partir de 1905 pour lutter contre la fraude et protéger l’origine en délimitant des aires de production. Le mouvement s’accéléra surtout au lendemain de la loi de 1919 qui reconnût ces mêmes groupements de producteurs comme capables de défendre devant les tribunaux les aires d’appellation en cours de délimitation. Partout des syndicats de vignerons firent ainsi reconnaître ce qu’ils estimèrent correspondre à leur aire d’appellation répondant « aux usages locaux, loyaux et constants ».

    Dans le même temps la géographie viticole fut bouleversée. Le phylloxera avait ruiné de nombreuses régions viticoles qui perdirent la quasi totalité de leurs vignobles : ce fut le cas en France notamment de la région parisienne, de la Lorraine… Grâce au chemin de fer et aux cépages gros producteurs, les vignobles méditerranéens, italiens mais aussi le Languedoc devinrent rapidement les principaux pourvoyeurs des marchés urbains en plein expansion. Même dans les vignobles réputés pour leur qualité, l’emploi des cépages hybrides favorisa la production de vins courants sinon médiocres. Toutefois de nombreux viticulteurs réagirent en se tournant vers la qualité et ce fut la progressive mise en place des AOC entre 1911 et 1936.

    Dans les pays européens deux filières se structurèrent ainsi peu à peu : celle des vins dits de table ou vins courants, sans origine déterminée et celle des vins dits de qualité et dont la reconnaissance était fondée sur l’origine, concept désormais au cœur des débats sur l’organisation de la filière

    2007 Le XXe siècle, l’affirmation de deux mondes

    Pour lire la suite Télécharger « 2007 Voyage au pays du vin au XXe, histoire et lieux.pdf »


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