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Un territoire à la recherche de son identité...
JC Hinnewinkel, professeur agrégé de Géographie, Université Bordeaux-Montaigne, CERVIN
A environ 50 km de Bordeaux, sur la rive droite de la Garonne, Saint-Macaire constitue le « verrou historique du Bordelais »[1]. Autrefois capitale dynamique d’un pays d’une dizaine de paroisses, elle offre aujourd’hui les charmes d’une vieille cité à peine sortie du Moyen-Age et que déserte ses habitants.
Face au dynamisme langonnais sur l’autre rive du fleuve, les élus locaux tentent de lui redonner vie en entraînant dans leur sillage les communes de l’ancien pays de Saint-Macaire, soit approximativement l’actuel canton dont la cité est le chef-lieu. Mais la quête d’une identité retrouvée est particulièrement étroite pour ce territoire qui ne comptait que 7872 habitants au recensement de 1990.
Télécharger « 1995 Le pays St Macaire à la recherche de son identité web.pdf »
[1]J.M.BILLA. Visiter Saint-Macaire. Ed. Sud-Ouest. Bordeaux. 1990
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L’Entre-deux et les deux Mers, analyse des structurations et relations spatiales aux XVIII et XIXe siècles en Entre-deux-Mers
JEAN-CLAUDE HINNEWINKEL, professeur agrégé de Géographie, Université Bordeaux3, CERVIN et ISVV
BERNARD LARRIEU, C.L.E.M .Dès le XVIIIe siècle, l'Entre-deux Mers est un espace géographique assez bien identifié, s'étendant jusqu'au Dropt dans sa partie orientale. Cette « langue de terre montueuse », telle que la présentent les textes de l'époque, n'en constitue pas pour autant un «territoire». Selon les lieux, les bourgs souhaitent s'agréger, en fonction de « leur pente naturelle», les uns au territoire de Libourne, les autres à celui de La Réole, ou de Sainte-Foy-la-Grande ou bien encore de Bordeaux comme Sauveterre ou Saint-Macaire .
Aucun n'imagine -sauf peut-être Sauveterre-, située sur la ligne de crête et dont « la nature s’est plu à faire d'elle le centre, et de lui fixer l'étendue et les bornes», c'est-à-dire les deux fleuves que l'on puisse construire un territoire, même limité transversalement, qui aille d’un fleuve à l'autre, de la Garonne à la Dordogne.
Aussi notre propos est-il d 'analyser maintenant le fonctionnement passé de cet espace « entre-deux-mers» et ses multiples composantes, d'en percevoir les articulations et notamment, puisque la « pente» fut une notion importante, comment l'intérieur s'articule avec les bordures, « l'entre-deux» avec les deux « mers» et bien sûr avec Bordeaux.
Le projet est ambitieux et la présente communication n'a d’autre prétention que de poser le plus clairement possible la problématique en présentant quelques hypothèses s 'appuyant sur une première analyse, en grande partie cartographique, concernant la fin du 18" et le 19"siècle.Pour lire la communication
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Communication au colloque sur le développement local organisé par l’Association des Géographes français en octobre 1995 à Liège (Belgique) Jean-Claude Hinnewinkel, professeur agrégé (PRAG), CERVIN, Institut de Géographie Louis Papy, Université Bordeaux3
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L’exemple des régions traditionnelles de vins blancs
Jean-Claude Hinnewinkel, Agrégé de Géographie, PRAG, CERVIN, Université BordeauxIII.
Communication aux journées de la commission de Géographie rurale, Lectoure, les 18-19 et 20 sept 1995, paru in Géodoc, Université Toulouse Le Mirail/
“ Le vignoble bordelais: un monde en mouvement ”. Ce titre de l’article publié en 1984 par Ph. Roudié dans la RGPSO, n°3, est toujours d’actualité, le plus grand vignoble de qualité du monde ayant besoin de s ’adapter à une concurrence nationale et étrangère sans cesse plus performante, souvent d’ailleurs par assimilation des techniques mises au point en Bordelais.
Jusqu’en 1970, l’image du vignoble bordelais repose avant tout sur ses vins rouges de qualité, secondairement sur ses vins liquoreux prestigieux. La réputation des vins secs des Graves du Nord est déjà beaucoup plus confidentielle. Et pourtant le vignoble bordelais est alors surtout un producteur de vins blancs qui au cours de la décennie des sixties représentent 60 % de la production girondine et le tiers de la production des vins blancs français.
Cette situation est le résultat d’une longue histoire qui explique largement la physionomie du vignoble bordelais d’alors avec une production de vins rouges ou de blancs liquoreux le long des axes fluviaux alors que l’intérieur du pays était le domaine de vins blancs de qualité souvent médiocre, issus de cépages souvent neutres et productifs, à gros rendement comme Ugni blanc ou le colombard et résultats de vinification le plus souvent sommaire.
Depuis, cette organisation de l’espace viticole s’est profondément altérée par suite des transformations dans les habitudes de consommation, aux premiers rangs desquelles figure la chute des vins de consommation courante, principal débouché des “ petits bordeaux blancs ”, ceux que l’on consommait vite fait sur le zinc des comptoirs des cafés ou qui servaient aux assemblages des négociants. L’image souvent négative des “ Bordeaux moelleux ”, bien souvent trop soufrés et générateurs de migraines se traduit au cours des années 60 par une crise profonde des vignobles de vins blancs alors que ceux de vins rouges amorcent un essor spectaculaire.
Comme toujours cette crise engendre des mutations profondes dans les régions touchées : dans un premier temps une diversification des productions prit parfois des allures de reconversion dans la production de vins rouges ; plus récemment, à partir des années 80, des efforts de requalification des productions furent entrepris en direction des vins blancs.
Télécharger « Requalification des vins en Bordelais.pdf »
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